LES RONDS-POINTS.

Doha, on pourrait la surnommer la ville aux ronds-points tellement il y en a... Lorsqu'on nous indique un lieu, il y a toujours tel ou tel "roundabout" (R/A) dans la description du trajet à emprunter. Mais certains sont plus connus que d'autres, pour cause ils se situent devant un monument ou sont agrémentés de construction.

Une petite visite de ces ronds-points célèbres... A Doha! Comme ça vous connaîtrez un peu notre ville.

L'ARCH R/A

Certains l'appellent le "RAINBOW RA", mais pas de couleurs magiques. En plus, on voit le début et la fin... Pfff, même pas un vrai arc-en-ciel.

LE DHOW R/A

Un dhow, donc, orne ce rond-point. Cela signifie "bateau en bois" en arabe. Ceux sont les bateaux typiques de la région du Golfe Persique. Ils sont utilisés pour la pêche. Le port de Doha en est plein. Il y en a de très beaux! (cf un prochain article)

LE CLOCK R/A

Non non, il n'était pas 11h45 quand nous avons pris cette photo. Cette horloge est arrêtée. Ce ne doit pas être facile pour changer la pile...

LE MUSEUM R/A

Ce rond-point est nommé ainsi car il se situe, vous l'aurez deviné, à côté du musée national du Qatar. Mais il est plus souvent appelé le "rond-point des parfums", puisque c'est dans ce genre de petites fioles que les parfums arabes sont mis. D'autres disent le "rond-point des théières", mais rien à voir!

LE THEATER R/A

Joli monument. Et un bon point de repère car il est assez central dans Doha, non loin de la corniche.

L'ORYX R/A

L'oryx est l'emblème de la compagnie Qatar Airways. Sûrement, parce que c'est un animal qui vit dans le désert du Qatar. Cependant, il est plutôt rare d'en voir en liberté. L'oryx d'Arabie appartient à la famille des antilopes. Et c'est une espèce protégée car en voie d'extinction.

Humm ça sent bon!
Et toutes ces couleurs qui s'étalent, se surplombent et s'enchevêtrent. C'est beau! Mais c'est surtout un des rares endroits qui n'est pas surfait.

Nous voici au marché aux fruits et légumes.
On trouve de tout. Des classiques et communs, mais il y a aussi des fruits que nous n'avons jamais vu, dont nous ne connaissons pas le nom, ni le goût et encore moins comment ça se mange. A moins que ce ne soit des légumes?
Il est vrai qu'on pourrait se lancer dans cette aventure culinaire en tentant de glaner quelques infos sur le mode d'ingestion et sur leur ressemblance à autre chose, mais...
Premièrement, les vendeurs ne parlent pas toujours forcément un anglais compréhensible. Et deuxièmement, les produits se vendent par cagette. Alors, nous n'avons pas été tenté de se retrouver avec 5 kg de je-ne-sais-trop-quoi sur les bras.


Tous ces fruits et légumes, les originaux comme les traditionnels, viennent des pays environnants: Inde, Liban, Arabie Saoudite, Jordanie, etc... Peu sont du Qatar. Ce sont des aliments gorgés de soleil!!!
Bon, on est un peu les seuls blancs dans ce dédale d'étals, mais je me régale à y flâner en cherchant une idée originale de cuisine.

A coté se trouve le marché au bétail et le marché aux poissons. C'est plus difficile au niveau ambiance olfactive... La prochaine fois...

En été, il est plus difficile de s'occuper pendant le we. Le désert devient vite insupportable à cause de la chaleur, mais surtout le sable est très mou. La plage, pas mieux, d'autant plus que l'eau dépasse aisément les 30°C.
Je me plonge donc dans les guides, à la recherche d'une activité culturelle, sympa, et ouverte le vendredi.


UMM SALAL MOHAMMED.

Une petite ville à une vingtaine de km au nord de Doha abritant de vieux forts datant du XIXè siècle.
On a trouvé facilement Umm Salal Mohammed, mais les forts nous ont demandé d'explorer cette ville plus longuement. Pas de panneaux indicatifs d'un site quelconque. Que des panneaux en arabe mais de là à dire qu'ils indiquent quelque chose... On trouve enfin! Pas de gardien, pas d'entrée, juste ces anciens forts au milieu des habitations.

On tourne, on hésite, on cherche... La prière se termine, les hommes sortent de la mosquée en nous regardant bizarrement.
Un occidental muni d'un appareil photo nous montre la porte par laquelle il est passé. Non non, pas celle ci-dessous. Une pauvre porte tenue par de la taule...
Et là, des ruines.

Enfin, des ruines. Certes, tout s'effondre. Mais bon, pas entretenu, voire même délabré. Notez bien que si cette belle porte ancienne (ci-dessus cette fois) avait été abandonnée, elle serait en train de se chercher une place dans notre maison. Hélas, pas de ruines à ce niveau!
Derrière, une jolie palmeraie donne un cachet à ces forts. Après tergiversations, nous n'y allons pas. Et si c'était privé!

Ces forts, d'une architecture unique dans le Golfe, dont les tours atteignent 15-20 m de hauteur, servaient de points de surveillance au XIXè siècle.

Voilà. C'était la sortie culturelle.
Il y aurait de quoi faire un truc sympa pourtant, s'ils pensaient à leur avenir touristique...

Qatar: pays des voitures...

Les 4X4 ou 4WD.
Ça passe par toutes les marques de luxes existantes sur le marché de l'automobile, du BMW au Dodge, en passant par le dernier Mercedes, GMC ou Lexus. Mais on trouve aussi des vieux Toyota ou Nissan, surtout dans le désert... Il ne faut pas abîmer le beau 4X4 de frime pour la ville...
Et plus c'est tape à l'oeil, plus ça se voit mieux c'est! Nous avons même l'occasion de croiser de temps en temps un Hummer limousine... Déjà qu'un Hummer ça ne passe pas inaperçu, et qu'une limousine ça ne pas pas inaperçu non plus, je vous laisse imaginer le mélange des 2.

Mais un soir, pestant au milieu des embouteillages, nous entendons un vrombissement. Nous cherchons du regard quelle petite automobile (Bumbo Bumbo) pouvait bien masquer le bruit de notre autoradio. Et là, une ombre s'abat sur nous... Un hybride, mi-4X4 mi-camion nous double tranquillement.
Le haut de sa roue arrive à notre fenêtre et son rétroviseur au dessus de notre toit!

Mais la compétition de la voiture la plus frime se déroule aussi pour les voitures de sport et berlines de luxe.
Il n'est pas rare de se faire doubler par une Lamborgini, une Bugatti, une Porsche ou encore une Bentley ou une Ferrari. Et j'en oublie.

Encore une fois dans les embouteillages, et encore une fois un vrombissement se fait entendre. Mais là, difficile de voir quelque chose... Effectivement, la fautive était quasiment sous nos roues. Afin de voir l'état du trafic, elle était obligée de se décaler tantôt à gauche, tantôt à doite. Et c'est là que nous l'avons vu!
Ce ne doit pas être confortable de de rien voir, à part sous la voiture de devant... En plus, à Doha, les dos d'ânes sont fréquents. C'est rigolo de se trouver derrière un petit bolide qui doit manoeuvrer pour faire passer une roue après l'autre... Et je n'ose même pas imaginer ce que le moteur doit prendre dans les embouteillages en plein soleil.


Je crois qu'ici tous les fabriquants de ces petits et gros joujoux sont présents.
Il faut savoir que les Qatari possèdent facilement plusieurs voitures. Mais pas 2, je parle d'une moyenne de 4-5. Une connaissance de connaissance vient de fêter sa 150° voiture...
La hausse du pétrole, je vous ai déjà dis qu'ils ne s'en souciaient pas franchement.
La pollution? Le réchauffement de la planète? C'est quoi?

Il faut savoir qu'en 2005, le Qatar était le 1° pays émetteur de CO2 par habitant avec un taux de 69,55 tonnes.
(http://www.statistiques-mondiales.com/emissions_co2.htm)
(http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_pays_par_%C3%A9missions_de_dioxyde_de_carbone_par_habitant)

LE DÉSERT!!!

Depuis notre arrivée à Doha, nous allions faire du 4x4 dans les dunes quasiment tous les we!
Ce désert se situe au sud de Doha, en allant vers l'Arabie Saoudite. C'est d'ailleurs là que se trouve la frontière avec nos chers voisins: la mer intérieure (cf carte). Il y a quelques années, cette Inland Sea était entièrement qatarie. Mais les choses de la vie ont fait que maintenant, elle a la double nationalité. Des miradors postés régulièrement en témoignent.

A chaque sortie, nous rentrions épuisés! Mais ravis d'en avoir pris plein les mirettes!!! Et le nez et d'autres endroits indicibles parfois...
Départ aux environs de 9h et retour vers 18h selon le trafic à l'entrée de Doha. C'est que beaucoup de gens font comme nous, vont dans le désert le we et rentre avant la nuit...

Quelques objets indispensables pour une virée dans un autre monde:
1/ la sangle pour, au cas où, sortir quelqu'un ou de nous faire sortir d'un enlisement inopiné
2/ la pelle, toujours au cas où il faille creuser
3/ a- le jerrican à remplir d'eau à la maison pour prendre une douche avec b- la douchette + pompe submersible que l'on branche sur l'allume-cigare. Et oui, l'eau ici est très salée et c'est fort désagréable quand on sèche. De plus, si on est coincé, ça nous fait une réserve d'eau.
4/ la glacière avec des boissons à gogo et le pic nic
5/ le compresseur pour regonfler les pneus avant de reprendre la route
6/ le tire-jauge pour vérifier la bonne pression des pneus, aussi bien à l'aller qu'au retour.

Après le départ de la maison, 1er stop à la station essence pour faire le plein et retrouver les copains qui vont faire la sortie avec nous. On ne part jamais à une seule voiture!!!
Ensuite, 2ème stop à Messaid, aux portes du désert, pour dégonfler nos pneus afin de mieux passer dans le sable. Pour notre titine, on passe de 2,4 kg à 0,9 kg...
Et c'est parti mon kiki!!! Et mon Tim comme un gamin à chaque fois!!!

Ci-dessus, l'Arabie Saoudite de l'autre coté, juste en face de nous. Ça à l'air beau!

Ici, ce qui est baptisé la "Dune qui chante". Elle est nommée ainsi car quand on la descend, le sable crisse sous les pneus de la voiture et donc la dune chante! C'est assez étonnant comme bruit.
Et en haut, avant de se lancer, on ne fait pas les malins... 43° d'inclinaison sur 50 m. Le premier passe et arrive en bas indemne sous les bons conseils de Janis (le collègue de Tim ici depuis des lustres). A nous! Waouh!!! C'est impressionnant!

Voici quelques images, un petit aperçu!!!

Nous nous baladons dans cette immensité.
Tantôt en suivant notre guide Janis.
Tantôt au grès de nos envies aidés de notre super GPS de randonnée offert par nos amis d'Envolée. On se sent comme des aventuriers, tels Indiana Jones et Lara Croft...

Au détour d'un virage, de l'autre coté d'une dune, nous avons le plaisir d'assister à l'envol d'un couple de flamants roses.
Et notre camp... Pause pic nic au bord de l'eau chaude et turquoise. Nous dressons la tente pour déjeuner à l'ombre su soleil qui ne fait pas semblant de chauffer. Ahlala, elle n'est pas belle la vie!

On quitte ce petit coin de paradis, pour rentrer tranquillement vers Doha, via Messaid pour regonfler. Histoire de faire encore quelques dunes!

Quand je vous parlais des "au cas où" plus haut, c'est parce que dans le désert, il y a une entraide incroyable. Quand on croise quelqu'un qui est enlisé, on s'arrête. C'est comme ça que ça marche! C'est l'esprit bédouin.
Nous nous sommes arrêtés pour tenter de sortir un gros pick-up. Mais nous n'avions pas assez de puissance.
Et bien sur, ce fut notre tour! Et pas qu'une fois! Alors on y va! A quatre pattes pour creuser, à plat ventre sous la voiture pour retirer un maximum de sable sous le châssis (parfois posé), etc... D'où le sable à peu près partout! Et après on se fait tracter.
Que de bons souvenirs!!!

Sur cette photo ça va! On a fait pire, genre jusqu'au moyeu...