lundi 2 mars 2009

LA FACE CACHÉE.

Au Qatar, les émigrés sont pour la majorité des indiens, pakistanais, népalais, sri-lankais, etc... ayant quitté leur pays et leur famille pour une meilleure vie et surtout un meilleur salaire. Ils se destinent à une vie d'ouvrier sur les chantiers du pays, qui veut devenir en quelques décennies ce que d'autres ont fait en siècles. On les appellent communément les workers.
Ils travaillent beaucoup et durement, et même plus encore, et gagnent peu. Leur seul jour de repos est le vendredi. Mais ce vendredi est le "family day", qui correspond au jour où, il y a quelques années encore, les familles sortaient en famille, càd les hommes avec femme(s) et enfants. Et donc, les centres commerciaux sont réservés aux familles. Le souk Waqif est lui inaccessible à tous ces émigrés. Et fait, est entendue par famille "tout le monde sauf ces workers"...
Ces travailleurs n'ont donc comme lieu de sortie, outre les rue des Doha, le souk de l'informatique, électroménager, téléphonie et autres. Et voilà à quoi ça ressemble un vendredi.





C'est la cohue! Ça grouille de partout! Il n'y bien évidemment que des hommes.
Ils se rassemblent sur les zones d'ombre et se déplacent avec elles. Pas un ne dépasse au soleil! Plus l'ombre s'élargit, plus ils s'étalent.

D'autres émigrés travaillent comme chauffeur, jardinier ou encore vendeur. On trouve là en plus des philippins. Ils ne sont pas logés à la même enseigne que ces workers. Ils ne viennent pas des mêmes castes.

Et il y a les gens comme nous, les expatriés... On ne nous appelle pas émigrés... Mais au fond, n'est ce pas un peu pareil? Payés pour leur faire gagner encore plus. De la "golden manpower"...

3 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est tellement vrai!!

Greg a dit…

Très interessant.
Ca permet de se plonger vraiment dans la vie d'expat que vous avez.

FreddySoft a dit…

D'une façon ou d'une autre on est tous leurs "esclaves" que l'on travaille pour THALES/AIRBUS/TOTAL ou en bas de l'échelle come MAID/BOY/CHAUFFEUR/WORKER...